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Ectomorphe, l’illustration tous azimuts
Illustratrice et créatrice de contenus, Louisa vit de ses activités créatives depuis deux ans. Avec sa plate-forme d’abonnement Patreon, elle offre à ses followers le moyen de soutenir ses productions protéiformes, et développe des tutoriels dédiés à la création et à l’auto-entreprenariat.
Louisa a grandi un crayon à la essential. « Comme la plupart des enfants », s’empresse-t-elle d’ajouter, dans un grand sourire. Sauf qu’elle, elle ne l’a jamais lâché, rêvant ado d’installer son chevalet sur les bords de la Seine et de vivre de ses tableaux. Plus tard, elle think about ses dessins sur de jolis emballages et aspire à devenir graphiste : « l’idée d’être payée pour dessiner, je trouvais cela génial ». Une perspective qu’elle écarte vite, rebutée par les cahiers des prices à rallonge. Ce qu’elle préfère, c’est dessiner, sans contraintes et au gré de ses inspirations, mais aussi partager ses créations et son processus créatif, qu’elle raconte en sons et en pictures sur les réseaux sociaux. A 23 ans, elle s’est jetée à l’eau, de l’autre côté du globe, en Australie, là où elle décide de prendre un peu de distance après l’obtention de sa licence en arts visuels : « des particuliers qui me suivaient sur les réseaux ont commencé à me contacter, j’ai touché mes premiers revenus, et c’est comme ça que tout a commencé ! », raconte-t-elle.
Deux ans plus tard, Louisa a posé sa boîte à crayons dans son atelier de Toulouse, dont les tons chauds des façades ocre semblent influencer ses créations pop, et vit aujourd’hui de sa ardour. Ses illustrations habitent sa palette de mediums, avec lesquels elle ne cesse de jongler : elle conçoit des objets (des posters aux badges en passant par des accessoires de papeterie) qu’elle vend dans sa boutique, suggest ses companies d’illustrations aux entreprises et aux marques, réalise des images et des vidéos pour des marques sur les réseaux sociaux et conçoit des tutoriels.
Créer, pour mieux partager : la chaîne YouTube de Louisa devient rapidement un lieu virtuel d’échanges de savoirs, où elle publie des guides de dessin et raconte ses premiers pas dans l’univers de l’auto-entrepreneuriat, dont elle apprend en solo les ficelles : « les débuts ont été difficiles, je me suis retrouvée du jour au lendemain avec ce statut, seule, derrière mon ordi, sans savoir par où commencer. On se despatched perdu, surtout si on n’a ni réseau, ni formation. J’ai alors réalisé que je voulais partager mon expérience, qu’elle pouvait intéresser et aider d’autres personnes qui veulent se lancer, j’ai vu qu’il y avait un besoin. ».
J’ai pris un carnet et j’ai commencé à lister tout ce que je pouvais offrir en contrepartie d’un soutien financier
Ses tutoriels s’inspirent de ses déboires et de ses réussites ; des expériences dont elle tire de bons conseils et des méthodes. Ses vidéos (elle compte aujourd’hui 40 000 followers sur YouTube et 47 000 sur Instagram) rencontrent alors de plus en plus de succès, mais les maigres recettes publicitaires qu’elle en retire la pousse à chercher un meilleur modèle économique. Avec Patreon, se dessine alors une nouvelle voie : « je suivais des illustratrices américaines et je voyais remark elles utilisaient la plate-forme, cela m’a donné des idées, j’ai pris un carnet et j’ai commencé à lister tout ce que je pouvais offrir en contrepartie d’un soutien financier ».
A ses contributeurs Patreon, elle ouvre plus grand la porte de son atelier et fait entrer sa communauté dans les coulisses de sa microentreprise : « je donne des conseils et des informations précises, sur mes revenus par exemple, et je le fais en toute confiance, automotive je sais que les gens qui payent sont vraiment intéressés. Il n’y a pas de curiosité malsaine, de voyeurisme, comme cela peut arriver sur les réseaux sociaux », sur lesquels elle reste néanmoins très lively, explique-t-elle, « il y a des créateurs qui, lorsqu’ils s’inscrivent sur Patreon, arrêtent de proposer du contenu gratuit, mais pour moi, c’est vital de pouvoir proposer des choses en libre-accès, et je peux le faire aussi grâce à Patreon ».
Louisa a conçu ses niveaux d’abonnement de façon à tenir compte des différents profils de ceux qui la soutiennent : « l’abonnement à 2 € par mois s’adresse à ceux qui ont simplement envie de me soutenir mais qui n’ont pas d’intérêt particulier pour mes tutoriels », tandis que les tarifs plus élevés donnent accès à ses conseils, et, pour le niveau le plus haut, à ses créations en chair et en os. La « pochette shock » qu’elle envoie tous les deux mois à ses contributeurs les plus généreux fait désormais partie intégrante de son travail de création : « cela me prend du temps de les élaborer, mais cela nourrit mon travail ; par exemple en ce second, je suis attirée par l’argile et j’expérimente ce nouveau médium, je réfléchis donc à envoyer mes réalisations dans ma prochaine pochette ».
Une marque de quick style m’a proposé une collaboration, mais j’ai dit non, c’est sûr que de savoir que j’ai Patreon derrière pour me soutenir rend ce style de choix plus faciles à faire
Grâce à ses 124 contributeurs, Louisa génère la moitié d’un Smic chaque mois, « c’est une sécurité importante quand on est freelance et qu’il y a des mois où l’on gagne peu », souligne-t-elle. Ce matelas financier s’est révélé primordial lorsque la France, au plus fort de la crise sanitaire, s’est confinée au printemps dernier : « j’ai dû fermer ma boutique en ligne, et j’ai eu beaucoup moins de commandes pendant près de three mois ; c’est grâce à Patreon que j’ai pu payer mon loyer et j’en suis très reconnaissante automotive je sais que la création ne faisait pas partie des priorités et pourtant, on a continué à me soutenir ». Générer des revenus durables by way of la plate-forme lui permet aussi de choisir ses projets… et de refuser ceux en désaccord avec ses valeurs, précise-t-elle : « une marque de quick style m’a proposé une collaboration, mais j’ai dit non, c’est sûr que de savoir que j’ai Patreon derrière pour me soutenir rend ce style de choix plus faciles à faire ». Louisa est aussi régulièrement contactée par des centres de formation intéressés par ses tutoriels, mais elle décline à chaque fois leur proposition, leur préférant le modèle de Patreon : « bien sûr, c’est intéressant financièrement, mais si j’accepte, je ne peux plus choisir mon contenu, et pour moi, c’est essentiel de pouvoir décider de ce dont je parle ».
Ses sujets, nourris de son quotidien, lui sont parfois suggérés par sa communauté, au cœur de sa démarche créative. Elle est l’origine de son succès – « c’est grâce à ceux qui me soutiennent que je n’ai plus besoin de démarcher, qu’aujourd’hui on vient directement à moi » – et constitue le moteur de sa carrière professionnelle : « je reçois des compliments tous les jours, c’est presque devenu regular ! Mais quand j’y pense et je me dis que c’est tout de même extraordinaire ! Quand on se despatched parfois seul dans son atelier, c’est hyper motivant ». Alors, aux créateurs qui hésitent à sauter le pas, Louisa rétorque, en toute simplicité : « ne vous posez pas trop de questions et amusez-vous, sur la plate-forme, les possibilités sont infinies ».